Les vacances sont presque finies. La rentrée scolaire approche à grands pas, déjà prévue pour le 16 septembre. Avec la cherté de la vie, la baisse du pouvoir d’achat, la rentrée n’est pas, pour un grand nombre de Tunisiens, une partie de plaisir.
En cette période de l’année, les dépenses se multiplient, pesant lourd sur le panier des ménages. Ainsi, l’acquisition des fournitures scolaires, jugées trop chères, marquent les préparatifs qui vont se poursuivre jusqu’à mi-septembre.
Ruée vers les librairies
En fait, la ruée vers les librairies a déjà commencé. Destination, alors: une grande enseigne implantée à l’Ariana : sur les étagères, des affichettes promotionnelles de 15 et 20% sont collées pour attirer l’attention des parents et enfants qui cherchent les bonnes affaires. Leurs listes d’achat aux mains, ces derniers sont surpris par les prix affichés. La chasse des cahiers, des crayons et des stylos à prix raisonnables est remarquée chez la majorité des parents.
On compare toujours les prix affichés par les différentes marques pour tomber sur le bon choix qui va avec leurs budgets. «La fourniture scolaire représente, ces dernières années, un vrai casse-tête. C’est trop cher. J’ai dépensé, jusqu’à maintenant, 220 dinars pour la fourniture scolaire d’un enfant inscrit en 2e année primaire. Cette somme n’inclut ni cartable ni tablier. Et même les livres de français et d’anglais sont payés à l’école», confie Mme Wafa, une parente agacée par la rentrée scolaire, synonyme d’un véritable cauchemar.
Au premier étage de cette grande librairie, Mme Inès examine les sacs à dos et les cartables. Elle lance un petit cri d’étonnement, en lisant les prix affichés : «J’ai deux filles, une en cinquième année primaire et la deuxième est en 9e année. Aujourd’hui, je suis venue pour avoir une idée sur les prix des cartables ; les bonnes marques sont inaccessibles. Elles sont commercialisées entre 240 et 290 dinars, sans chariot qui peut, lui seul, coûter entre 80 et 100 dinars. Vraiment, c’est hors budget. Je vais voir une gamme moyenne ou la fripe. J’ai déjà acheté un sac à dos (une bonne occasion) à 60 dinars seulement».
Prix des cahiers exorbitants
Au rayon des cahiers, les parents vérifient les prix, déjà revus à la hausse par rapport à l’année dernière. Les cahiers 24 sont commercialisés à 3 dinars. Le cahier 48 est vendu entre 2d800 et 3d700 selon la marque, alors que celui no 72 dépasse les quatre dinars. Les prix des cahiers grand format varient entre 8 et 23 dinars. «Entre trousse, crayons, manuels et cahiers, la facture peut vite devenir très salée ! J’ai trois enfants dont un au primaire et deux en secondaire. A l’approche de la rentrée, l’humeur change. Les dépenses sont énormes. Elles pèsent, énormément, sur notre porte-monnaie. Avec la flambée des prix et la baisse du pouvoir d’achat des Tunisiens, l’éducation devient un investissement lourd. Sans oublier les tarifs des cours particuliers dont les montants sont en hausse», murmure M. Lotfi, un parent qui ne cache pas son inquiétude face à la montée vertigineuse des prix des différents articles scolaires.
Et pour aller à l’aide des parents, cette grande librairie a opté pour la facilité de paiement. Le montant total des achats est divisé sur 7 mois. Cette solution est appréciée par plusieurs clients, dont Mme Ikram : «J’ai trois enfants inscrits en secondaire. Mes achats ont dépassé les 800 dinars. Actuellement, je ne possède pas cette somme, donc, je l’ai échelonné sur 4 mois à partir de fin septembre».